Où l’on parle de neurodiversité et d’obsessions (non, de passions !)

Vous êtes très nombreux à visiter et commenter, en moins d’un mois d’existence le blog approche les 2000 visites…  Honnêtement je suis très très surprise, je ne m’attendais pas à plus de 200 (dis-je alors que j’ai atteint les 300 le premier jour.).

J’ai donc pensé qu’avoir une petite place sur facebook pour discuter serait bien, il me semble qu’en général c’est assez apprécié. Voilà, Les meubles m’en veulent a maintenant sa page facebook !  Venez nombreux 🙂

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La neurodiversité, c’est d’abord un terme que j’utilise pour inclure tous les troubles de type « neuroatypiques » : Les personne dont le cerveau n’a pas le même fonctionnement neurologique que les autres. Par opposition, les gens « normaux », ce sont les neurotypiques.

C’est aussi un mouvement social, mais ça je pense que j’en parlerai plus tard afin de ne pas dire de bêtises.

Non, le vrai point de départ de l’article, là, c’est cette image trouvée dans les communautés anglophones :

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(cliquer pour avoir en grand)

Et traduite par mes soins (au début j’ai essayé de refaire le schéma à la main, ça m’a un peu rappelée les vieux schémas de SVT qui étaient toujours soit énormes, soit minuscules et j’ai laissé tomber. En plus mes ellipses/cercles faisaient plus « patate » qu’autre chose.)

La neurodiversité

« Ce document sert surtout pour discussion, il parle principalement des difficultés des personnes « neurodiverses » (je dirais plus neuroatypique moi). Beaucoup de ces personnes peuvent être cependant excellentes en maths, en lecture ou avoir une très bonne coordination, etc. Nous sommes les gens des extrêmes. » (j’ai presque voulu traduire par « les gens de l’extrême » parce que ça faisait classe)

Je suis fan de ce schéma parce que ça explique bien pourquoi des personnes qui n’ont pas le même diagnostic peuvent avoir des difficultés communes, et ça explique bien aussi pourquoi les diagnostics sont difficiles. D’autant plus que très souvent, les troubles ne sont pas « cloisonnés ». On peut en avoir plusieurs d’entre eux, et parfois, je pense, avoir un ou deux symptômes d’hyperactivité qui s’incrustent dans la dyspraxie par exemple ! Bon, c’est cependant assez succin au niveau des descriptions des troubles (l’autisme surtout) mais c’est quand même intéressant ! L’important est de voir les liens entre les différentes difficultés.

C’est pour ça que quand j’ai besoin de conseils, parfois je vais voir des ressources prévues à l’origine pour des problèmes d’hyperactivité (on a des problèmes d’organisation en commun), ou que j’ai une facilité à comprendre certaines facettes de l’autisme comme celle dont j’ai parlé dans l’article précédent.

Il y a juste quelque chose qui m’a gênée dans ce schéma, c’est que la dysphasie n’y était pas. Je vois très peu ce nom mentionné dans les communautés anglophones, et c’est possible qu’on appelle juste ça « speech disorders » (troubles du langage) chez eux. Mais elle aurait totalement sa place ici, probablement autour des autres dys !

Et pour le fun !

moi

C’est moi ! 😀

C’est rigolo, je suis tout sur la gauche.

En sachant que pour l’autisme, c’est vraiment à prendre avec des pincettes. Les difficultés que j’ai pu avoir au niveau social était surtout présente quand j’étais plus petite (même si j’ai toujours peur des inconnus) et moindre comparées à une personne autiste. Bon, sauf quand j’avais 13 ans, là je faisais très Aspergers pour le coup, mais c’est plus à cause du harcèlement scolaire. (ou alors j’ai été harcelée parce que j’avait des difficultés sociales déjà à la base ?? … L’oeuf et la poule !)

Bon ceci dit, la personnalité obsessionnelle, OUI ! Et ça, c’est pas passé en grandissant. Quand je m’intéresse à un sujet, il faut que je sache tout, et je commence à en parler tout le temps parce que je n’arrive pas à m’arrêter (j’essaie vraiment mais c’est comme si ma tête tournait en boucle !!) et ça énerve tout le monde…

Maintenant, ça peut être sur une série (Game of Thrones en ce moment), ou des livres (The Hunger Games), ou un sujet (… l’autisme. Le féminisme. Le théâtre. Shakespeare.). Ça arrive par phases, je sors d’une phase Shakespeare, là.

Mais quand j’étais petite, j’ai eu : l’espace (je connaissais toutes les planètes par coeur, la circonférence du soleil, et j’embêtais mes grandes soeurs à tout leur réciter. D’autant plus qu’à cet âge (5 ans) je pensais que ça intéressait tout le monde autant que moi), les races de chiens toutes connues par coeur, les aquariums et les poissons, les cabanes (???), Harry Potter (celle-ci n’a jamais vraiment stoppé :p) …………
Et je crois que ça fait seulement depuis que j’ai 16 ou 17 ans que je réalise quand j’ennuie les gens, et que j’arrive à me contrôler. Parce que parfois aussi, je savais que ça embêtait tout le monde mais j’arrivais pas à me taire..

madame-bavarde

Je sais pas pourquoi je pars tout le temps en obsession comme ça, mais au moins, on peut dire que je suis passionnée ? Quand j’étais petite, je croyais que pour être normale, il fallait que j’aie une passion, et donc j’appelais ces obsessions comme ça. (c’est quand même un peu triste qu’à cet âge là je réfléchissais déjà à ce que je devais faire pour être comme les autres. Je crois que j’avais eu cette idée dans les magazines que je lisais où des enfants présentaient toujours leur « passion », dans le journal de Mickey sûrement.) J’y travaillais en plus, « tiens aujourd’hui je vais me trouver une nouvelle passion ! ».

Je trouve juste le monde triste, si on est pas à fond dans les choses.

Quelque chose me dit que ce que je viens d’écrire est ce que j’appelle un « info dump » d’ailleurs, quand je parle trop sans m’arrêter à propos d’un sujet et que je balance une énorme pile d’information à la face des pauvres gens. Ce blog est un info dump géant. Oops.

J’aime bien apprendre pleins de choses sur la dyspraxie, mais aussi sur tous les autres troubles ! Et si j’étais pas aussi mauvaise en sciences, je serais devenue neuropsychologue. Ou orthophoniste…. Ha ha ha. Un jour je vous raconterai l’année où j’ai essayé de passer les concours d’orthophonie.